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Séance de rattrapage
#Novembre/Decembre2021

Les Eternels

de Chloé Zhao 

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Ancienne race extraterrestre créée par les démurges Célestes, les Eternels sont un groupe de superhéros sortant de l’ombre lorsque les Déviants, créatures cosmiques assoiffées de sang, ressurgissent sur Terre. Le blockbuster qui se présentait comme un renouveau pour Marvel avec Chloé Zhao aux commandes, se retrouve être une suite logique, sans bouleversement, des films post Avengers : Endgame. De rares bonnes séquences d’action, un casting de stars et une réalisation assez inhabituelle pour le MCU suscitent, certes, un bref intérêt, mais bien trop long et profondément creux, le film déçoit.

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Par Corentin Burguiere

Avec Gemma Chan, Richard Madden et Salma Hayek, 2h37, américain, 3 novembre 2021

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Les Olympiades

de Jacques Audiard 

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Les histoires de cœurs et le quotidien d’Emilie, Camille et Nora se croisent et se conjuguent dans le 13ème arrondissement de Paris. Co-écrit par Céline Sciamma et Léa Mysius, cette plongée mi-lyrique, mi-triviale souffre de son entre-deux constant. La sur-stylisation et la sur-écriture étouffe l’évidence et l’ivresse recherchée, de la même que la banalité et l’antipathie des personnages voile l’élan émotionnel du film. Les Olympiades en devient un film hésitant, qui ne trouve jamais réellement son ton. En reste quelques brefs moments de grâces, souvent les moins esthétisants, où une once de sincérité et de véracité fait son apparition.

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Par Mathieu Victor-Pujebet

Avec Lucie Zhang, Makita Samba et Noémie Merlant, 1h46, français, 3 novembre 2021

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La Déesse des mouches à feu

d'Anaïs Barbeau-Lavalette 

 

Adaptation du livre éponyme de Geneviève Pettersen, où Catherine, 16 ans, vit sa première année d'adolescence entre le divorce de ses parents et des trips sous cocaïne avec sa nouvelle bande de potes : une plongée dans l'innocence grunge des années 90s. Un teen-movie qui rime avec poésie, et aborde l’insouciance de la jeunesse et de ses premières fois avec une grande sensibilité. Portée par de jeunes acteurs bluffants, la mise en scène suit parfaitement l’évolution des personnages, traduisant en toute simplicité l’ambiance d’un squat au milieu de la fôrêt et l’envie de rébellion d’une ado. Le film n’omet pas de traiter des sujets plus sombres, qui rappellent le spectateur à la raison sans jamais porter de jugement sur l’action de ses personnages.

 

Par Elisa Durier

Avec Kelly Depeault, Caroline Neron et Normand d’Amour, 1h45, québécois, 10 novembre 2021

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Memoria

d’Apichatpong Weerasethakul

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Une nuit, Jessica est réveillée par un étrange bruit qu’elle seule entend. Débute alors pour Jessica un périple à travers la Colombie dont l’aboutissement serait peut-être de mieux comprendre le monde qui l’entoure. À l’image des films précédents du cinéaste, Memoria est une œuvre qui ne fait qu’écouter. Ecouter la nature, les corps, les lieux. C’est un long-métrage qui n’est qu’écho et résonnance, aboutissant à une contemplation d’un magnétisme et d’une grâce certes exigeante mais profondément hypnotique.

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Par Mathieu Victor-Pujebet

Avec Tilda Swinton, Elkin Diaz et Jeanne Balibar, 2h16, thaïlandais, 17 novembre 2021

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Encanto : La Fantastique Famille Madrigal

de Jared Bush, Byron Howard et Charise Castro Smith 

 

Dans les montagnes de Colombie, la famille Madrigal habite une maison enchantée qui confie à chacun de ses habitants un pouvoir spécifique. Seule Mirabel n’a jamais bénéficié de ce don, mais c’est peut-être elle qui va pouvoir empêcher la maison de perdre son pouvoir… Si le nouveau film d’animation des studios Disney n’échappe pas à une structure un peu trop programmatique, sa tendresse, sa poésie et son entrain en font un divertissement enjoué et évocateur. Bush, Howard et Castro Smith ne savent pas toujours comment filmer certains personnages, mais l’énergie de l’ensemble et l’intelligence avec laquelle les cinéastes investissent les lieux – au sens propre comme au figuré – rendent Encanto beau et stimulant.

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Par Mathieu Victor-Pujebet

Doublé par Stephanie Beatriz, Maria Cecilia Botero et John Leguizamo, 1h43, américain, 24 novembre 2021

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L’Evènement

d’Audrey Diwan

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En 1963, Anne, une étudiante prometteuse, tombe enceinte. Elle décide d’avorter, prête à tout pour disposer de son corps et de son avenir. Lion d’or au festival de la Mostra de Venise, le second film d’Audrey Diwan fait le choix audacieux d’aller à l’épure total dans sa forme comme dans son fond pour resserrer son attention sur une seule chose : son personnage et son rapport au monde. C’est alors un film âpre et aride que nous livre ici la cinéaste, qui a l’intelligence d’aller à la concision, ce qui en fait un film fort mais qui fait finalement assez rapidement le tour de son sujet.

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Par Mathieu Victor-Pujebet

Avec Anamaria Vartolomei, Luàna Bajrami et Louise Orry-Diquéro, 1h40, français, 24 novembre 2021

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Ham on Rye

de Tyler Taormina 

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L’année de leurs 17 ans, Hayley et tous les adolescents de sa petite ville des Etats-Unis se mettent sur leur 31 et entament un pèlerinage solennel jusque chez Monty’s, fast-food local, pour une soirée déterminant le reste de leur vie.  Pour son premier long métrage, Tyler Taormina aborde le teen-movie sous un angle contemplatif. Le rythme lent, voire même trop lent, laisse la part belle à la photographie aux allures vintage qui place le récit entre passé et présent. Ode à la jeunesse et à la nostalgie, Ham on Rye aborde aussi le thème de l’ennui, qui hélas ne manquera pas de gagner le spectateur suite à un manque de contenu scénaristique.

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Par Elisa Durier

Avec Haley Bodell, Audrey Boos et Gabriella Herrara, 1h26, américain, 8 décembre 2021

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Lamb

de Valdimar Johannsson 

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Dans la campagne islandaise, un couple sans enfants découvre un étrange nouveau-né dans leur grange de moutons. Ancien cascadeur, l’islandais Valdimar Johannsson signe ici un étrange et contemplatif premier long-métrage. De son pitch de Z complètement barré, le cinéaste en tire un inquiétant soupir qui aurait mérité d’être plus ramassé mais qui reste tout de même un exercice esthétique et atmosphérique très stimulant.

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Par Mathieu Victor-Pujebet

Avec Noomi Rapace, Hilmir Snaer Guonason et Björn Hlynur Haraldsson, 1h46, islandais, 29 décembre 2021

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