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Sergio Leone et le pouvoir de la musique

Par Sacha Cerqui

          Comme nous le savons, Sergio Leone est considéré comme un des plus grands réalisateurs de tous les temps. C’est certainement grâce à sa sublime mise en scène, ses personnages iconiques, ou encore ses dialogues inoubliables. Mais s’il y a bien un autre élément qui élève les films de Sergio Leone, auquel il donne une attention particulière et unique, c’est bien la musique.

 

     La bande sonore et l’histoire chez Sergio Leone sont inséparables car l’une permet à l’autre d’exprimer son potentiel au maximum. Certainement tout ce talent ne retombe pas uniquement sur Leone, car il est souvent accompagné par son ancien ami compositeur Ennio Morricone, lui-même considéré comme un maître dans son domaine. Ils représentent un des duos les plus légendaires du cinéma. Qu’est-ce qui fait donc que la musique est si stimulante dans les films de Sergio Leone ?

     Tout d’abord, il faut parler de “the good the bad and the ugly”, suivi de “Once upon a time in the west”.

Dans Le Bon, la Brute et le Truand, la musique commence comme un élément descriptif des 3 personnages principaux. Le premier à être introduit est le truand Tuco, joué par Eli Wallach. Une grande voix criante annonce sa personnalité : strident et maladroit. Le prochain à apparaître est le méchant “Angel Eyes” joué par Lee Van Cleef. À son apparition, on entend le même motif, mais celui-ci est exprimé par un son grave et une guitare électrique qui en fait un méchant dominant et dangereux. 

     Pour introduire le protagoniste Blondie joué par Clint Eastwood, c’est le même motif : un harmonica minutieux nous montre un personnage sûr de lui-même, un caractère incassable digne du protagoniste. Le motif nous dit que les personnages ont un élément en commun mais que leurs personnalités sont différentes. C’est ainsi que les personnages sont présentés. Si on avance vers la fin, on rencontre la séquence légendaire du cimetière. Après l’odyssée que les personnages ont vécue, le moment clé de l’histoire arrive. Tuco réussi à fuir Blondie en direction du cimetière. Dès qu’il arrive, “The Ecstasy of gold” commence à être jouer. L’enjeu de la scène est la musique, qui fait un crescendo simulant la croissance des émotions de Tuco, qui ressent se rapprocher de l’or. Suite à ceci, le duel entre les 3 personnages commence. Dans la simplicité de la scène, 3 hommes se fixent pendant 5 minutes. Illustré par les spectaculaires plans sur les regards et les revolvers, la pièce “The trio” renforce l’évolution de la tension du duel. La musique ainsi que la tension montent parallèlement en crescendo jusqu’à ce que le duel finisse avec le méchant au sol.

Finalement, Tuco et Blondie se dirigent vers le tombeau où se cache l’or. Blondie attache Tuco pour le pendre et juste avant de partir avec les trois quarts de l’or, il sauve Tuco en tirant sur la corde. Le cri de Tuco se mélange avec le cri introductoire du début. Le carton de présentation des personnages réapparaît, cette fois ci pour conclure l’histoire. Tuco cri une dernière fois en maudissant Blondie, et sa voix est surpassée par le cri de “the good the bad and the ugly”, introduisant ainsi le générique de fin.

 

                                                                                                    [À suivre : La musique dans Once Upon a Time in the West]

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