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Séance de rattrapage

#Septembre 2020

Par Mathieu Victor-Pujebet, Antoine Barillet et Jules Richard

Dans un Jardin qu’on dirait éternel

de Tatsushi Õmori

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Un Jardin qu’on dirait éternel raconte l’histoire d’une jeune femme (Haru Kuriko) qui débute dans une école de thé. Sa vie va défiler au rythme des saisons et des séances de thé, l’amour du geste précis et bien fait devenant sa maxime. Le film d’Õmori donne corps, de manière très Bressonienne, à une très belle envie de recentrer la mise en scène autour du mouvement précis des corps, des gestes fins, ouvrant sur la poésie du monde. Principe de filmage et de découpage passionnant mais étouffé par une écriture trop évasive et qui manque de densité notamment dans la caractérisation des personnages. Balade inspirée mais nébuleuse. 

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Avec Kiki Kirin et Haru Kuriko, 1h40, Japonais, 26 août 2020

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Poissonsexe 

d’Olivier Babinet

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Véritable œuvre hybride, le nouveau film d’Olivier Babinet suit le personnage de Daniel (Gustave Kervern), un physicien qui travaille dans une équipe qui tente de relancer la reproduction des poissons dans un monde où Miranda la baleine reste le dernier animal aquatique de la Terre. Drame étonnant sur la paternité, trip écolo complètement dingo et romance tendre entre Gustave Kervern et la scintillante India Hair : le film de Babinet étonne, décontenance, quitte à parfois perdre son spectateur mais garde un amour et une innocence très belle. Une jolie curiosité. 

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Avec Gustaven Kervern et India Hair, 1h29, Français/Belge, 2 septembre 2020

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Le Bonheur des uns… 

de Daniel Cohen

 

L’harmonie d’un groupe composé de deux couples vole en éclat le jour où Léa (Bérénice Béjo), la plus discrète de tous, écrit un roman qui devient un immense succès. La quatrième réalisation de Daniel Cohen est convenue au possible, insipide et fade. Tout dans ce film est prévisible et faux, seul le jeu de François Damiens vient nous laisser esquisser un sourire. Réunir un casting que certains appellent « 5 étoiles » ne fait pas un film, vraiment pas…

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Avec Bérénice Béjo et Vincent Cassel, 1h40, Français/Belge, 9 septembre 2020

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La Daronne 

de Jean-Paul Salomé

 

Une interprète judicaire franco-arabe (Isabelle Huppert) se retrouve à la tête d’un immense trafic de drogue pour aider la famille de l’aide-soignante de sa mère mourante. Dans cette adaptation d’un roman du même nom, Jean-Paul Salomé ne développe aucun de ses personnages et livre une intrigue à la tension dramatique inexistante. Le réalisateur filme les scènes simplement parce qu’il faut les filmer et ne s’est surement posé aucune question sur le plan artistique. Et au vu du jeu, même Isabelle Huppert n’y croit pas… oublié immédiatement à la sortie de la salle.

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Avec Isabelle Huppert et Hippolyte Girardot, 1h46, Français, 9 septembre 2020

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Les Choses qu’on dit, les Choses qu’on fait 

d’Emmanuel Mouret

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Maxime (Niels Schneider) et Daphné (Camélia Jordana) passent quelques jours ensemble en attendant le mari de cette dernière : l’occasion idéale pour se raconter sa vie sentimentale. Le nouveau film d’Emmanuel Mouret explore avec acuité et douceur les paradoxes entre l’amour dit, celui montré et le pur ressenti en se demandant où se trouve la véritable définition de ce sentiment complexe dans tout ce beau bazar. En résulte un film d’une beauté assez folle au filmage d’une grande finesse. Conte Rohmerien à découvrir ! 

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Avec Camélia Jordan et Niels Schneider, 2h02, Français, 16 septembre 2020

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Antoinette dans les Cévennes 

de Caroline Vignal

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Alors qu'elle décide de rejoindre son amant parti en vacances avec sa famille dans les Cévennes, Antoinette (Laure Calamy) va traverser un ensemble de péripéties qui vont lui faire reconsidérer tout un pan de son existence. En partant de la comédie familiale classique, Caroline Vignal réussit à déployer sa mise en scène de manière brillante et singulière en offrant à son spectateur un moment d’une drôlerie assez dingue ainsi qu’un voyage initiatique d’une joliesse et une ampleur folle. Comédie romantico-western… que demander de plus ! 

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Avec Laure Calamy et Benjamin Lavernhe, 1h37, Français, 16 septembre 2020

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J’irai mourir dans les Carpates ! 

de Antoine de Maximy

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En plein voyage dans les Carpates pour un nouvel épisode de son émission, Antoine de Maximy est victime d’un accident de voiture et porté disparu par les autorités locales. À travers le dérushage de la monteuse de l'émission, le spectateur assiste à son voyage. Le film est assez intéressant dans sa mise en scène, notamment par l'utilisation d'images found footage, prises directement par Antoine, qui reste fidèle à son style habituel. De plus le le dérushage de la monteuse permet au film de montrer le côté "humain" d'Antoine de Maximy, ce qui donne lieu à de très bonnes blagues. Malheureusement, le film manque de rythme dans certaines séquences et le scénario manque de crédibilité.

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Avec Antoine de Maximy et Alice Pol, 1h36, Français, 16 septembre 2020

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Ondine 

de Christian Petzold

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Ondine (Paula Beer) vient de se faire quitter et rencontre par hasard un illustre inconnu de qui elle tombe amoureuse. En découle une romance passionnée qui passera nécessairement par le sang et les larmes. En offrant une relecture du mythe d’Ondine, Petzold tente de reconstruire une mythologie au Berlin moderne : une entreprise qui manque peut-être d’humilité et de finesse mais qui reste une composition d’émotion d’une beauté absolue, brillamment incarnée par un duo d’acteur merveilleux. Mythologie, passion et modernité. 

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Avec Paula Beer et Franz Rogowski, 1h30, Allemand/Français, 23 septembre 2020

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